le le mercredi 06 mai 2015 de 19 heures 15 à 21 heures,
    au Félix café - 40 Bd de Reuilly, à l'angle de la rue Taine et du boulevard de Reuilly,
    à 50 mètres de la Station Daumesnil (ligne 6 ou 8).

      Pour notre réunion de l'AFSCET-CAFE, le mercredi 06 mai 2015, nous avons eu le plaisir d'accueillir Laurent Carrive, Ingénieur, philosophe et docteur en psychopathologie.
      Laurent enseigne à Paris 7 en philosophie, épistémologie et sociologie.

      Sujet de la soirée : "Généalogie de la notion de conscience".

      Résumé d'auteur.
      On trouve chez Socrate l'idée d'un regard critique porté sur soi. Mais il n'y a pas dans l'œuvre de Platon le mot de "conscience" ou d'équivalent simple. Pourtant le rôle de la pensée qui par le monde des Idées, libère l'homme de la prison du corps, présage de la place décisive que prendra le dualisme corps/âme dans la généalogie de la conscience jusqu'à son apparition au XVIIe siècle. C'est Descartes qui sera le premier à formuler le concept de conscience, à partir d'une subjectivité (Je) comme pure "res cogitans". Puis en réaction à Descartes, de Kant à Hegel en passant par Locke, la notion d'une part subit plusieurs remaniements, mais d'autre part passe dans le langage courant, traversant dès le XVIIIe siècle les disciplines (sciences de nature, sciences humaines, ...). Nietzsche va renverser la position platonicienne en attribuant à la conscience un rôle superficielle et mondain, pour redonner au corps un place première. Sous-jacente à ces va-et-vient, apparaît l'insaisissabilité de la réflexivité de la notion de conscience. Celle-ci était déjà lisible dans l'étymologie latine conscientia "cum scientia", qui renvoie à la connaissance par un sujet, d'un objet se référant au sujet lui-même. Au XXe siècle les disciplines qui traitent de la conscience, psychologie scientifique, neurosciences, sciences cognitives, ... s'accordent sur quelques notions (tapis roulant, processus de dédoublement des sensations, symbolisation, administration centrale (Dehaene), dont le siège est principalement cérébral.
      Ces progrès notables ont-ils pour autant répondu aux anciennes questions des philosophes ?
                                                     


    Bien amicalement
    http://www.afscet.asso.fr/grpePM.html


mise à jour : 29 avril 2015