Physicien et astronome français, François Roddier est nommé en 1965 professeur à l'Unité de Nice
où il crée un département d'astrophysique. Il y forme un groupe de recherche en héliosismologie
et il s'intéresse aux effets optiques de la turbulence atmosphérique.
Il développe avec son épouse Claude Roddier des méthodes interférométriques
d'observation à haute résolution angulaire qui ont permis de compenser l'effet des turbulences
atmosphériques lors de l'observation des astres et développe un spectrographe à jet atomique
pour étudier le Soleil.
En 1984, il participe au développement de l'optique adaptative au National Optical Astronomy Observatory (Tucson, Arizona)
puis est nommé à l'Institute for Astrophysics de l'Université d'Hawaï.
En 2002, le Prix Maria-et-Eric-Muhlmann lui est remis pour les observations significatives rendues possibles par ses
innovations dans l'instrumentation astronomique, le logiciel ou l'infrastructure d'observation.
Après sa retraite en 2000, François Roddier, découvrant son intolérance au gluten en voulant retrouver
le goût du pain en France, s'intéresse alors aux systèmes biologiques et décrit
sa démarche dans son ouvrage Le pain, le levain et les gènes, un essai sur l'évolution.
Au travers de ses profondes 'connai-sciences' objectives, il poursuit cette exploration en s'intéressant
plus particulièrement aux aspects thermodynamiques qui caractérisent toutes les étapes de
l'évolution de notre planète. Il y décrit cette découverte essentielle de la
science de la seconde moitié du XXème siècle : dans l'univers, la vie, comme toute forme dite
"organisée" de la matière, n'existe que pour dissiper de l'énergie.
Elle résulte des lois de la thermodynamique et toutes ces structures organisées, y compris les humains
sont en fait avant tout des "structures dissipatrices" décrites notamment par le prix Nobel de Chimie 1977 Ilya Prigogine.
Ce qui donne la clé du pour-quoi de nos existences : la diminution locale de l'entropie interne
des systèmes organisés n'existe que pour augmenter celle des systèmes au sein desquels ils naissent.
Et ce que décrit aussi François Roddier, c'est le caractère intrinsèquement systémique
de cette évolution en ce sens que cette dimension thermodynamique reste essence-tielle dans celle des organisations
vers des états toujours plus complexes et dissipatifs, y compris dans les dimensions écologiques
et celles, en particulier culturelles, sociales et économiques de l'humanité.
Comme le souligne le résumé de présentation de ce qui sera son ouvrage majeur,
Thermodynamique de l'évolution : Un essai de thermo-bio-sociologie, François Roddier
décrit cet état des lieux factuel et objectif parmi les plus éclairés et les plus
éclairants sur les "raisons d'être" des états organisés de la matière,
des cyclones jusqu'aux multinationales en passant par tous les écosystèmes :
"ils ne sont pas nombreux les livres qui nous donnent la vie. Celui-ci en est un. Il nous donne la vie parce
qu'il va nous permettre d'éclairer l'avenir de l'humanité, si celle-ci veut survivre."
Sur le site Amazon le commentaire de présentation note aussi que "ce livre est génial il nous donne
l'intelligence de comprendre une myriade de choses dont le sens nous échappait. Nous comprenons même
de façon intuitive ce que nous ne comprenons pas. C'est jubilatoire." Un autre, Jean-Claude, souligne que
"l'on a rarement la possibilité de lire un livre aussi important et utile. Le style est précis,
ciselé, rien de trop, rien ne manque pour des explications scientifiques de haut niveau.
On comprend, on est passionné, on ouvre son horizon, on saisit ce que peut être l'avenir.
C'est un livre merveilleux qui nous porte à comprendre vraiment la Vie, notre Monde et aussi notre époque."
De fait, pour François Roddier, "Ce livre adresse un message aux générations actuelles et futures."
Cette exploration thermo-bio-socio-dynamique sera complétée par celle du lien plus spécifique
avec la dimension économique des activités humaines au travers de l'ouvrage :
De la thermodynamique à l'économie. Le tourbillon de la vie.
Comme le souligne François Roddier, "Comme tout organisme vivant, une société humaine ne peut
subsister que grâce à un apport constant d'énergie qu'elle dissipe. L'économie
est l'étude de son métabolisme. Comme lui, elle suit les lois de la thermodynamique. (...)
Un organisme vivant effectue des cycles de réactions chimiques grâce à des catalyseurs qui
créent des "températures apparentes" différentes. (...) Thermodynamiquement, un effondrement
économique a les propriétés d'une transition de phase abrupte."
Ces ouvrages furent enrichis de nombreuses conférences, d'un blog et aussi d'échanges
plus personnels sur ces sujets.
On ne peut que souhaiter que chacun(e) prenne le temps, avant de disparaître, de découvrir
au travers cette vision 'pour-quoi' et comment ils ou elles auront existé.